Conclusion
Le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement : Rapport annuel 2020

113. Cette année a été difficile pour tous les Canadiens. Quant au Comité, étant donné le changement des membres à la suite des élections de 2019, il a à peine pu commencer ses travaux avant que des mesures visant à limiter la propagation de la COVID-19 ne soient prises. Ces mesures ont forcé le Comité à adapter son plan de travail et à trouver des moyens de réaliser ses activités tout en respectant les exigences en matière de santé et de sécurité. Le Comité reconnait l'aide du Service canadien du renseignement de sécurité pour lui avoir fourni un moyen sécuritaire de tenir des réunions, et ainsi de remplir son mandat. Le Comité reconnait également les efforts des organisations de la sécurité et du renseignement d'avoir fourni des documents en réponse aux demandes du Comité même si elles étaient également aux prises avec leurs propres défis liés à la pandémie.

114. Pour le Comité, ces efforts renforcent l'importance d'assurer la responsabilisation, même dans les situations les plus difficiles. Comme le démontre l'aperçu des menaces pour la sécurité nationale du Comité, les risques envers la sécurité du Canada continuent d'évoluer, même pendant une crise mondiale. Les menaces terroristes ont grandement changé; des états ont mené des attaques opportunistes en vue de compromettre nos politiques et de voler des recherches exigeantes ainsi que des données exclusives; et les groupes du crime organisé ont exploité les points faibles des lois et de l'application de la loi pour se prêter au blanchiment d'argent et au trafic de drogues de plus en plus mortelles. Les organisations canadiennes de la sécurité et du renseignement n'ont pas relâché leurs efforts et ont continué de cerner et d'atténuer les menaces, et d'adapter leurs propres activités à de nouvelles réalités.

115. Les organisations chargées d'examiner les activités et le cadre de la sécurité et du renseignement du Canada doivent faire de même. Le Comité est conscient des pressions auxquelles les organisations de la sécurité et du renseignement font face pour assumer leurs responsabilités opérationnelles. En réponse, il a adapté ses propres demandes aux ministères en prolongeant les délais et en réduisant le nombre de demandes d'exposés. Néanmoins, le Comité et son homologue, l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, continuent d'assumer leurs rôles conférés par la loi. Au cours de la prochaine année, le Comité prévoit fournir deux examens au premier ministre : le cadre du gouvernement visant à protéger ses systèmes et ses réseaux contre les cyberattaques ainsi que les activités d'Affaires mondiales Canada liées à la sécurité nationale et au renseignement, qui étudieront les questions importantes de la responsabilisation, de la gouvernance et de l'efficacité. Ces examens reflètent l'idée du Comité que les activités de la sécurité et du renseignement ainsi que leur examen sont essentiels pour protéger la sécurité, les droits et les libertés des Canadiens, et que leur reprise doit avoir lieu au moyen d'une étroite coopération.